La chasse affirme son rôle d’acteur rural majeur
Le congrès de la Fédération nationale des chasseurs s’est déroulé cette année, le 20 mars, dans un contexte historique de mise en place de la réforme de la chasse française impulsée par Willy Schraen, président de la FNC, et arbitrée par le président de la République Emmanuel Macron, les 15 février et 27 août 2018. Ce congrès a été marqué par la présence exceptionnelle de quatre ministres, Didier Guillaume, Emmanuelle Wargon, Sébastien Lecornu et François de Rugy, venus souligner le rôle indispensable des chasseurs dans le maintien de la biodiversité, le développement des territoires ruraux et aborder tous les sujets de la réforme chasse. La réforme ayant fait l’objet d’un consensus avec un vote à l’unanimité à l’Assemblée, comme l’a indiqué le député Alain Perea, président du groupe chasse et territoires de l’Assemblée Nationale. Ce qui est assez rare pour être souligné.
Stratégie et avenir de la chasse française dans la ruralité et la vision d’une écologie progressiste
« Je ne vois que le chemin de la reconquête qui s’ouvre devant nous. Nous ne sommes pas en train d’écrire une page de l’histoire de la chasse, nous sommes en train de lui donner un sens, une stratégie, un avenir ! », Willy Schraen, président de la FNC. Lors du congrès, le président de la FNC, Willy Schraen, a souligné le rôle essentiel de la FNC, des fédérations départementales et régionales des chasseurs, acteurs de terrain, en tant que structures rurales majeures au service de la gestion et de la préservation des territoires, et de la biodiversité. L’occasion de rappeler le sujet sensible du financement des indemnisations de dégâts de grand gibier par les seuls chasseurs, quand notamment 30 % des territoires sont non chassables, et qui appelle une responsabilité financière élargie à d’autres acteurs. Point soutenu par le député Alain Perea, missionné pour une étude sur les dégâts de grands gibiers. Mais aussi, de souligner le rôle clé des chasseurs dans la gestion de la crise de la peste porcine africaine qui a contribué à empêcher l’entrée de la maladie sur le sol français, rôle reconnu et salué lors de ce congrès par le ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume. Acte novateur, emblématique de la réforme de la chasse, la gestion adaptative des espèces – chassables ou non, en fonction de l’état de conservation et des éventuelles nuisances sur l’environnement et la biodiversité – doit encore se faire entendre. La récente suspension par le Conseil d’État le 6 février de l’arrêté autorisant la prolongation de la chasse aux oies cendrées d’un mois en atteste.
Soutien affiché aux chasseurs français et reconnaissance de leur rôle à l’approche de l’examen du projet de loi chasse au Sénat
Les interventions des ministres ont été l’occasion d’exprimer aux chasseurs la reconnaissance de leur rôle dans la ruralité, la gestion et la préservation des territoires. Didier Guillaume, ministre de l’Agriculture, a évoqué les chasseurs comme étant des acteurs essentiels du monde rural. Emmanuelle Wargon, secrétaire d’État auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire, a souligné la passion des chasseurs pour la nature, la ruralité et a apprécié le sens de la responsabilité des chasseurs restés à l’écart de la crise des gilets jaunes. Sébastien Lecornu, ministre chargé des Collectivités, co-animateur du grand débat national, est venu à la rencontre des présidents de fédérations des chasseurs qui ont contribué au grand débat avec des propositions constructives sur la ruralité. François de Rugy, ministre de la Transition écologique et solidaire, intervenu en clôture du congrès, a souligné des points clés de la réforme comme la gestion adaptative, ou encore la problématique des dégâts de gibier, en concluant sur la nécessité d’avancer ensemble. Enfin, sont intervenus les têtes de liste, ou leurs représentants, aux Européennes 2019 afin d’expliquer la place de la chasse dans leur programme : Jean Lassalle, Résistons, Philippe Meunier, LR, Damien Lempereur, Debout la France, Paul-Henry Hansen Catta, RN, Fabien Roussel, PCF, puis François Patriat, LREM.
À propos de la Fédération nationale des chasseurs
La Fédération nationale des chasseurs, association agréée au titre de la protection de l’environnement, est chargée d’assurer la promotion et la défense de la chasse, ainsi que la représentation des intérêts cynégétiques auprès des instances nationales et européennes. Elle assure la représentation des fédérations départementales et régionales des chasseurs au niveau national, et la coordination de leurs actions (en faveur de la biodiversité, gestion des dégâts de grand gibier aux cultures, sécurité, éducation à la nature…).
La chasse rassemble en France plus de 5 millions de personnes dont 1,14 million de pratiquants annuels. Avec près de 70 000 associations de chasse, 94 fédérations départementales et 13 fédérations régionales, la chasse constitue l’un des réseaux ruraux les plus organisés de France.
En savoir plus : http://chasseurdefrance.com/